Narcisse Angan

De l’adéquation formation-emploi, à l’employabilité des diplômes

Des étudiants soucieux de s'insérer dans une entreprise après leur formation
Des étudiants soucieux de s’insérer dans une entreprise, après leur formation

L’employabilité des diplômes en Côte d’Ivoire et même ailleurs dans l’espace de l’Union économique et monétaires ouest-africaine (Uemoa) apparaît de plus en plus comme un défi à relever par les gouvernants. Tant de nombreux diplômés éprouvent d’énormes difficultés à s’insérer dans les entreprises. Du fait du contenu de leur formation qui ne répond pas très souvent aux besoins de l’employeur qui se veut pragmatique.

Oui, l’inadéquation entre la formation et l’emploi est réel. Ce sont des milliers d’étudiants qui après des diplômes tels que le Brevet de technicien supérieur (Bts), dans biens de domaines n’arrivent pas à s’insérer ou même sont jugés inaptes, après leur passage pour stage dans une entreprise.
Alors, l’heure est actuellement à l’harmonisation entre le contenu de la formation et les besoins du marché. En mot, le rapprochement entre les établissements de formation et les entreprises, pour une meilleure employabilité des diplômes.

C’est dans cette optique des choses que le groupe Instec, établissement d’enseignement supérieur privé à Abidjan a décidé de s’inscrire en harmonisant ses programmes de formation, aux besoins réels des entreprises.
Selon son Pdg, Amethier Jean-Paul, le credo choisi par l’établissement est : « l’entreprise notre client ».
Pour ce chef d’établissement de formation averti, la formation théorique acquis par les étudiants en salle est suivie par des stages de mise en pratique dans les entreprises. Il est même allé plus loin en indiquant que son établissement se bat, en faisant mains et pieds pour trouver des stages aux étudiants tous niveaux confondus.

Ces étudiants ayant à cœur de s'insérer dans une entreprise, après leur formation
L’employabilité des diplômes va aider à résoudre le chômage chez les jeunes

Un tel exemple ne doit que faire école dans tous les établissements de formation, en vue d’une meilleure employabilité des diplômes.
Aujourd’hui nous sommes tous informés que nous sommes dans un monde en perpétuels mutations. C’est-à-dire que ce qui est vrai ou admis aujourd’hui n’est plus d’actualité en un rien de temps. Donc les établissements gagneraient à être au diapason dans cette évolution du monde, pour être compétitif.

C’est pour simplement dire qu’une révision du curricula de formation favoriserait l’insertion des jeunes diplômés et les éviterait à aller gérer des cabines cellulaires aux abords des rues, comme le cas en Côte d’Ivoire.

Narcisse Angan


Métiers et emplois de l’économie verte

Les étudiants ont été très attentionnés aux communications des deux conférenciers
Les étudiants se sont montrés très attentionnés aux communications des deux conférenciers

« L’économie verte : un gisement de métiers et d’emplois pour les étudiants ». Tel est le thème d’une conférence co-animée le mercredi 4 mars, à l’université Félix Houphouët-Boigny par le directeur de l’économie verte et de la responsabilité sociétale, Dr Alain Serge Kouadio et le directeur général du développement durable, Dr Dénis Gnanzou.

Ces deux conférenciers du ministère de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable ivoirien ont édifié longuement les étudiants, issus de plusieurs filières de formation sur les opportunités d’emplois. Non sans les inviter à s’orienter vers les ‘’métiers verts’’ pour une sauvegarde de l’environnement.

Selon le Dr Alain Serge Kouadio, le Programme des nations unies pour l’environnement (Pnue) a défini le concept de ‘’l’économie verte’’, comme une économie entrainant une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources.

De part cette définition, le directeur de l’économie verte et de la responsabilité sociétale a relevé à l’endroit des étudiants que le nouveau concept de ‘’l’économie verte’’ est transversale. En ce sens qu’elle touche toutes les disciplines scientifiques et part des professions manuelles aux professions hautement qualifiées.

Il a cité en exemple des emplois comme la ‘’criminologie verte’’ pour traquer les déverseurs de déchets toxiques. La ‘’sociologie verte’’ pour apprendre aux uns et aux autres une symbiose cohabitation avec la nature et ses éléments. Le ‘’tourisme vert’’ pour montrer l’importance de la sauvegarde du couvert forestier aux touristes ou groupes de personnes, etc.

Soulignant que les ‘’métiers verts’’ sont des métiers d’avenir et d’opportunités, Dr Alain Serge Kouadio a annoncé pour très bientôt un concours start-up, pour recruter de jeunes talents dans ce domaine. Ce, en vue de leur faire bénéficier de financement de la part de certains bailleurs de fonds prêt à les aider.

Toutefois, il n’a pas manqué d’indiquer que l’économie verte ne remplace pas le développement durable, mais participe plutôt à l’atteinte de celui-ci.

A ce sujet, le deuxième conférencier a fait savoir que le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Il a ajouté qu’il repose sur trois piliers, notamment : l’équité sociale, l’efficacité économique et la qualité environnement.

Pour ce qui est de sa réalisation actuelle en Côte d’Ivoire, Dr Dénis Gnanzou a annoncé que des lois et décrets sont en préparation pour « passer des discours à la pratique, en renforçant l’opérationnalisation concrète du développement durable sur le terrain ».

Signalons que cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une rencontre habituelle dénommée : « les rendez-vous de l’économie verte », initiée par le ministère de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable.

Narcisse Angan


Un citoyen, un ordinateur

Ce projet novateur tant attendu va permettre à de nombreux jeunes d'être au diapason du numérique
Les premiers bénéficiaires du projet, lors du lancement

La Côte d’Ivoire veut réduire sa fracture numérique, en vue de rattraper son retard dans l’évolution des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic).

Toute chose qui a suscité auprès des autorités, au plus haut niveau, la mise sur pied d’un projet dénommé « 1 citoyen – 1 ordinateur – 1 connexion ».
Lequel va permettre à environ 500 000 ménages du pays de s’offrir au moins un ordinateur portable ou une tablette, le tout accompagné d’une connexion Internet.

Et ce, à des prix réduits de 20 à 48%, à des points de vente dédiés, variant entre 168 000 à 249 000 francs Cfa TTC, pour ce qui est des ordinateurs et de 50 000 à 196 000 francs Cfa pour les tablettes.

Le projet qui a une envergure présidentiel a connu son lancement ce jeudi 19 février 2015 dans un grand hôtel à Abidjan.
Piloté par le ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, la mise en œuvre dudit projet est assurée par l’Agence nationale du service universel des Télécommunications (Ansut), une structure technique nationale.

Pour ce qui est de l’acquisition, le paiement peut se faire au comptant ou par crédit bancaire.
Signalons que la Côte d’Ivoire occupe la 120e place sur 144 pays, en termes de maturité numérique.

Ce projet novateur très appréciable par tous va donc permettre à de nombreux jeunes d’être à l’ère du numérique.

Narcisse Angan


La place du vélo dans ma vie et dans mon pays

Le vélo est un mode de transport très utilisé en zone rural
Le vélo est un mode de transport très utilisé en zone rurale

J’ai connu le vélo dès mon bas âge (5 ans). C’était un cadeau de mon père, surtout que je fus son premier enfant. Sur cette lancée, j’ai appris à utiliser un grand vélo à partir de 13 ans. J’accompagnais mes parents à la plantation familiale. Durant mon parcours scolaire et même universitaire, lorsque j’allais passer mes vacances auprès de mes parents qui vivaient en zone rurale, je roulais toujours à vélo, tout comme mes amis, les jeunes de ma génération et les personnes âgées.

On se servait du vélo non seulement pour parcourir des kilomètres et atteindre les champs. Mais aussi et surtout, pour aller chercher dans des bidons cette denrée si rare en zone rurale qu’est l’eau potable. 
On se sert également de ce deux roues pour transporter les sacs de cacao, de café, d’anacarde, des champs vers les pistes villageoises, ou même encore pour accompagner les enfants à l’école.
On peut dire sans se tromper que le vélo apparaît comme le moyen le plus sûr et le plus utilisé du monde rural. En tout cas, pour ce qui est de la Côte d’Ivoire.

Pourquoi la ruée vers ce mode de transport ?

En ce qui concerne mon expérience personnelle, l’histoire du vélo dans le monde rural remonte à bien longtemps. Les raisons sont d’ordre économique, social et culturel.
« Le vélo est accessible en termes financiers par rapport aux deux-roues motorisés. Avec le vélo, on n’a nullement besoin d’acheter du carburant pour se déplacer. Il suffit seulement de jouir de ses capacités physiques et d’être en bonne santé, pour se déplacer sur de longues distances, sur des chemins parfois inaccessibles aux véhicules », raconte Koffi Élisé, jeune paysan.
L’autre dimension dont revêt le vélo est sociale. En effet, emprunter un vélo auprès d’un voisin, d’un ami ou de toute autre personne, parce qu’on est panne ou qu’on n’en dispose pas, oblige les habitants des villages et des hameaux les plus reculés de la forêt à se parler couramment, à vivre en harmonie et en bonne intelligence. Cela renfonce ainsi la cohésion sociale, l’union et la fraternité au sein des différentes communautés.

Le vélo est un facteur de cohésion sociale
Le vélo est un facteur de cohésion sociale

Le vélo fait également l’objet de convoitises en milieu rural, comme raconte Kouamé David, jeune planteur de café-cacao à Vavoua, ville du centre-ouest de la Côte d’Ivoire. «A l’aller comme au retour, sur le chemin de mon champ, lorsque les groupes de femmes à pied, avec leurs bagages sur la tête, me cèdent le passage, je fais souvent l’objet de regards attentionnés de la part de jeunes filles. Cela en dit long. Celles-ci n’hésitent pas parfois à me demander service. Elles me demandent de transporter leurs bagages, selon mes possibilités, ou de les porter sur mon vélo, afin de réduire leur temps d’arrivée, voire leur corvée de marche.

Le soir venu, elles me servent quelques fois à manger, en guise de reconnaissance pour le service rendu. Et comme ça, le contact est parfois noué. C’est dans ce contexte que je suis devenu polygame. J’ai deux femmes ».

Comme David, ils sont nombreux à rendre des témoignages semblables.

Pour le volet culturel, le vélo a été le premier moyen de transport de nos parents en zone rurale. Appelé couramment « Kpango » ou « Babanikogo » en langage ivoirien, son usage est entré dans les mœurs de tous les descendants. Savoir monter à vélo est une étape importante de la vie en milieu rural, en ce sens qu’elle constitue un « baptême ». Les jeunes du monde rural de même génération rivalisent le plus souvent dans leur usage du vélo.

Ces gamins de 12 à 13 ans, heureux de savoir monter au vélo
Ces gamins de 12 à 13 ans, heureux de savoir monter au vélo

Un avenir prometteur du vélo en zone urbaine
L’avenir du vélo s’annonce prometteur dans les villes ivoiriennes en général et en particulier à Abidjan, où la municipalité entend ouvrir très bientôt des pistes cyclables au Plateau, le quartier d’affaires de la ville. Selon une source proche du dossier, l’autorité municipale de cette petite commune d’Abidjan veut développer le cyclisme urbain à travers ce projet novateur, pour diminuer les nombreux embouteillages, favoriser le sport de course, ainsi que le cyclisme touristique.
Dans d’autres quartiers de la capitale économique ivoirienne, on se sert du vélo  -en l’occurrence de type VTT (Vélo Tout Terrain)- pour faire du sport, surtout les fins de semaine. Aussi, nombre de jeunes débrouillards utilisent le vélo pour exercer leurs activités économiques, telle que la livraison quotidienne de baguettes de pain.

Comme cet enfant, ils sont nombreux à monter à vélo les week-end à Abidjan
Comme cet enfant, ils sont nombreux à monter à vélo les week-end à Abidjan

Moussa Ismaël, rencontré à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan, avec des sacs remplis de baguettes de pain s’explique : « Depuis quatre ans, je suis livreur de pain auprès des revendeurs au détail. J’ai acheté ce VTT pour plus d’efficacité et aussi dans le souci d’économiser dans mes déplacements entre la boulangerie et les commerces des clients ».
Oumar est employé de maison dans le quartier chic de Cocody. Son patron lui a acheté un vélo pour ses petites courses, notamment à la boutique, à la pharmacie ou chez le revendeur de gaz domestique.
Contrairement à Abidjan et les autres villes au sud de la Côte d’Ivoire, le vélo est un mode de transport très développé dans la partie nord, plus précisément dans toute la zone occupée à l’époque par l’ex-rébellion armée. Dans ces villes, l’on parle même de « vélo-taxi », pour le transport de bagages, voire de personnes.
L’usage du vélo, tant en zone rurale qu’urbaine, est effectif en Côte d’Ivoire. Il suffirait de faire sa promotion pour que les uns et les autres s’approprient l’usage d’un de transport très malin.

Narcisse Angan


Contre les infections nosocomiales

Tous les hôpitaux concernés par le projet seront désinfectés
Les 27 hôpitaux concernés par la campagne seront désinfectés

La Côte d’Ivoire engage la désinfectassions de ses structures hospitalières, contre toutes germes de contamination, pour la protection du corps médical, ainsi que les populations. Une campagne dénommée « Journées nationales d’hygiène hospitalière et de lutte contre les infections nosocomiales » qui a démarrée le 27 janvier, va sillonner 6 régions sanitaires du pays, jusqu’au 4 mars. Notamment, les régions sanitaires d’Abidjan 2, du Poro-Tchologo-Bagoué, du Gbêkê, de l’Indénié-Djuablin, du Haut-Sassandra et du Bélier.

Selon le coordonnateur, Dr Yao Yao, cette campagne « vise à garantir l’hygiène dans les centres de santé par son appropriation à la fois par le personnel médical et les populations ». Il a précisé qu’il s’agira au cours de ces « Journées d’hygiène hospitalière », d’échanger, de former, d’informer et de sensibiliser le personnel de santé et les populations à l’hygiène en milieu hospitalier.
Financé à hauteur de 126 millions de F Cfa par la Banque africaine de développement (Bad), cette campagne va couvrir 27 structures sanitaires au total, émanant des 6 régions sanitaires citées plus haut. Celles-ci vont bénéficier de kits d’hygiène et de revêtements de leurs locaux durant la campagne.

Le thème retenu est: « Démarche qualité et hygiène hospitalière ». Selon les estimations, environ 9 à 12% de personnes en Côte d’Ivoire sont touchées par les infections nosocomiales qui soulignons-le constituent les maladies contractées au sein des hôpitaux et liées à une mauvaise hygiène desdits lieux. Pour ce qui est de l’Afrique, la prévalence oscille entre 35 et 60%. Elles constituent la 3e cause de mortalité maternelle, la 2e cause de mortalité néonatale et la première cause de morbidité post-opératoire.
Il faut mentionner que cette campagne est pilotée par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida, à sa travers sa toute nouvelle Direction de la médecine hospitalière (Dmh).

Narcisse Angan


1500 hommes pour traquer les enleveurs d’enfants

Ils sont innocents, mais la proie d'individus criminels
Ils sont innocents, mais la proie d’individus criminels

Le combat contre le phénomène récurrent d’enlèvement et de mutilation d’enfants à Abidjan voire les autres villes de la Côte d’Ivoire qui suscite la peur et la psychose généralisée dans le pays vient d’être engagé.
En effet les autorités ivoiriennes viennent de mettre sur pied une unité anti-rapts d’enfants composées de 1500 hommes (1000 policiers, 300 gendarmes et 200 militaires) appuyée par des experts de l’Opération des nations des unies basée en Côte d’Ivoire (Onuci).

Ceux-ci ont pour mission de renforcer les patrouilles de jour comme de nuit, dans certains endroits déterminés comme étant des zones hautement criminogènes. Et ensuite, la surveillance accrue des écoles, des forêts, de certains plans d’eau qui ont été révélés comme des points sensibles.
Cinq numéros verts à partir de la Côte d’Ivoire sont mis à la disposition de la population pour dénoncer tout cas suspect. Il s’agit du : 110 ; 111 ; 145 ; 170 ; 116.
Les autorités d’Abidjan demandent également aux populations d’éviter de se faire justice, comme ce fut le cas déjà dans certains quartiers, où des individus ont échappé in extremis au lynchage.

Pour sa part le groupe musical Magic System qui s’est rendu le jeudi 29 janvier au sein des deux établissements primaires qu’il a offert au village d’Anoumabo, à Marcory (Abidjan-sud) a appelé à la vigilance des parents et aussi interpeller les autorités sur cette question cruciale.
Il faut noter qu’à ce jour, ce sont 25 cas d’enlèvement et de découverte de corps sans vie d’enfants, dont l’âge varie entre 3 et 13 ans qui ont été enregistrés par les services de police. Sur cet ensemble, existent 5 cas amputés de certains organes (sexe, tête, yeux…).

Asalfo (2e à partir de la gauche) et ses camarades du groupe Magic System sont allés apporter leur soutien aux écoliers du village d'Anoumabo
Asalfo (Deuxième à partir de la gauche) et ses camarades du groupe Magic System sont allés apporter leur soutien aux écoliers du village d’Anoumabo

Plusieurs groupes de personnes ou d’individus sont mis au banc des accusés dans ces crimes révoltants. Le premier doigt accusateur est porté contre ‘’les brouteurs’’ (arnaqueurs du web) à la recherche de gain facile qui utiliseraient les organes humains sur recommandations de leurs marabouts pour envoûter leurs victimes en lui soutirant de l’argent. L’autre doigt est dirigé contre les hommes politiques qui à l’approche des élections utiliseraient également ces organes amputés, à des fins de sacrifices rituels et de fétichisme.

Ce phénomène qui alimente en ce moment tous les débats dans la capitale économique ivoirienne, voire dans tout le pays créé parfois la psychose et la peur généralisée au sein de la population. En témoigne jeudi dernier des rumeurs d’enlèvement au sein d’un établissement scolaire dans le quartier populaire de Yopougon qui a créé une panique générale, où des parents sont allés retirer de force leurs enfants à l’école.
Signalons qu’à ce jour, trois suspects aux mains de la police criminelle font l’objet d’enquête.

Narcisse Angan


Fêtes de fin d’année à Abidjan : maquis, night-clubs… font leur mue

De nouvelles couches de peinture pour attirer la clientèle
De nouvelles couches de peinture pour le confort de la clientèle

Partout en Côte d’Ivoire et particulièrement à Abidjan, la célébration des fêtes de fin d’année, surtout le réveillon de Noël et celui de la Saint-Sylvestre, est une occasion où, de nombreux fêtards prennent d’assaut les espaces de divertissement. Notamment, les maquis, bars, dancing, night-clubs, hôtels… Ceci, dans une ambiance de vacarme totale, où l’alcool et le sexe sont bien au rendez-vous. En prélude à ces festivités marquant à la fois, la fin et le début d’une nouvelle année civile, ces divers établissements de loisirs et de détente, font peau neuve pour offrir le meilleur confort à la clientèle, le jour J.

Ils sont légion, ces hôtels, maquis, bars, buvettes, dancing, night-clubs… à travers les communes de la capitale économique ivoirienne, à entreprendre des travaux de réfection d’intérieur et d’extérieur, visant à renforcer et/ou à renouveler le dispositif d’accueil existant, à passer surtout de nouvelles couches de peinture, pour donner fière allure. Ce, en vue d’offrir un cadre beaucoup plus enchanteur à la clientèle, à la faveur des fêtes de fin d’année (Noël et Nouvel An) qui s’annoncent à grands pas.

Fabrice N’Zué, tenancier d’un célèbre maquis à l’espace  » Mille maquis  » à Marcory-Gasoil, qui vient de renouveler les enseignes lumineux, poser des guirlandes, tente de donner quelques précisions sur le changement de look opéré, à l’approche des fêtes.

« C’est une nouvelle année que nous allons commencer. De ce fait, il est bienséant de rénover nos installations pour être en phase avec la clientèle de qualité ce jour-là, qui va se présenter en masse comme à chaque période de l’année, le 24 et le 31 décembre  ».

Cet avis est largement partagé par nombre de propriétaires et gérants de maquis, bars ou hôtels rencontrés, comme Sam, gérant d’un night-club du côté de Cocody-Angré. Il ajoute que des travaux de réfection sont en cours chez lui, pour accroître la capacité d’accueil, par l’augmentation de places assisses dans son établissement.

Des installations relookées pour entrer dans la nouvelle année
Des installations relookées prêtes à accueillir la marrée de fêtards comme à l’accoutumée des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre

A Yopougon, baptisé « Cité de la joie », pour ces nombreux maquis, bars, buvettes, dont la renommée a dépassé les frontières du pays, surtout pour ce qui est de sa mythique rue princesse, n’est nullement pas en reste en ce changement de décor. Sur cette artère d’environ 800 mètres de long et ses alentours, c’est l’heure du relookage.

Sylvie, une serveuse dans un complexe maquis situé aux abords de ladite rue, donne quelques précisions. « Cette année, le show sera chaud. On enregistre toujours de la clientèle.  Donc pour être plus accueillant, le patron a dû remplacer toutes les chaises et tables cassées. C’est une nouvelle année, il faut respecter les clients en leur offrant un cadre idéal ».

Marco et Guizo rencontrés à Abobo-Plateau-Dokui, précisément sur la route du zoo, passent de nouvelles couches de peinture dans la buvette appartenant à leur aîné. Ils se mettent au diapason. « Lorsqu’on voit tous les maquis, bars climatisés, hôtels, mettre de nouvelles couches de peinture, on ne pas rester indifférent. On doit faire comme eux, pour être à la page et attirer de la clientèle »,affirment-ils enthousiastes.

Une buvette de nuit  entièrement rénovée, prête à accueillir la masse de fêtards des réveillons de Noël de la Saint-Sylvestre
Une buvette de nuit entièrement rénovée, sise au quartier de Yopougon à la rue princesse reçoit déjà ses premiers clients

Claude, gérant d’un hôtel entièrement repeint à Adjamé, au quartier des 220 logements explique qu’il est bon de rentrer dans une nouvelle année avec de nouveaux ‘’habits’’, pour avoir la bénédiction et prospérer dans les affaires.

Il n’est pas du tout rare de constater que des établissements ont dû fermer momentanément pour mettre toute la gomme et être prêts le jour J.

Tout sera donc fin prêt pour fêter les réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre dans une ambiance bouillonnante sous des décibels comme à l’accoutumée. Bonne année à tous !

Narcisse Angan


Acte de générosité : Don de la Sta aux triplés Ouéna

Les 3 membres de la direction de la Sta tenant chacun un triplé du couple Ouéna ( accroupi et à l'extrême gauche)
Les 3 membres de la direction de la Sta tenant chacun un triplé du couple Ouéna ( accroupi et à l’extrême gauche)

L’appel à l’aide lancé dans un quotidien de la place par Ouena Koudougon et son épouse Touré Catherine, depuis la naissance de leurs triplés, a été favorablement entendu par une entreprise, en l’occurrence, la Société de télécommunication africaine (Sta).
En effet, la direction de cette entreprise s’est rendue au domicile des triplés, dans un quartier défavorisés d’Abidjan, pour poser un acte générosité.
Ce sont des sacs de riz, des bidons d’huile, des paquets de spaghettis, des boîtes de lait et de Cerelac, un bon d’achats, une enveloppe de 100 000 francs Cfa etc. Le tout estimé a environ 400.000 francs Cfa qui ont été offerts à la famille Ouéna.
Lucien Pacodé, directeur exécutif de la Sta, a expliqué que ce geste de générosité rentre dans la vision de cette entreprise qui se veut citoyenne, par l’accompagnant des plus nécessiteux.

Ouéna recevant des mains du directeur exécutif de la Sta, Lucien Pacodé le bon d'achat
Ouéna Koudougon  recevant des mains du directeur exécutif de la Sta, Lucien Pacodé le bon d’achat

Il a fait remarquer que depuis l’existence de la Sta, il y a une quarantaine d’année, elle est toujours venue en aide aux plus démunis.
Le père des triplés, Ouéna Koudougon, technicien de surface dans une pharmacie de la place et son épouse (sans profession), ont traduit leur reconnaissance à l’entreprise donatrice. Ils se sont dits comblés par ce don qui vient leur apporter un grand soulagement depuis la naissance des triplés, le 2 janvier 2014.
A l’instar de la Sta, le couple Ouéna a émis le souhait que d’autres donateurs, notamment des personnes physiques ou morales en fasse autant, pour l’épanouissement de leurs triplés.

Narcisse Angan


Promotion de l’auto-emploi en Côte d’Ivoire : Un centre d’incubation à la création d’entreprise ouvert dans une université

Les autorités ont posé devant la stèle
La représentante du ministre, ainsi que les responsables et partenaires de Hetec ont posé devant la stèle d’inauguration

Le groupe école d’ingénieurs des Hautes études technologiques et commerciales (Hetec) sis au quartier Plateau-Dokui à Abidjan-Abobo entend promouvoir l’auto-emploi, en vue d’apporter une réponse au problème du chômage chez les jeunes diplômés. Il vient à cet effet, de mettre sur pied au sein dudit établissement d’enseignement supérieur privé un centre d’incubation spécifiquement dédié à la création d’entreprises. L’inauguration de ce nouvel outil de promotion de l’auto-emploi a été effectuée récemment par Mme Doukouré Aïssata, représentant le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (Pme), Jean Louis Billon. Celle-ci a salué au nom du ministre, la création de ce centre spécialisé qui va favoriser le développement des Pme en Côte d’Ivoire. Elle a souligné que la création d’entreprises est un enjeu important dans le développement de la Côte d’Ivoire qui se veut émergente à l’horizon 2020. C’est pourquoi, elle a traduit tout le soutien du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme à cette initiative qui d’après elle va « impulser une nouvelle dynamique dans la formation des étudiants ».
Pour le directeur général de Hetec, Seri Parfait Seri, ce centre d’incubation à la création d’entreprises va « décomplexer l’auto-emploi, instaurer une culture d’incitation à l’entreprenariat chez les jeunes diplômés ». C’est également une plate-forme d’accompagnement et d’assistance en matière d’expertise dans biens de domaines clés de création d’entreprises offerte aux jeunes diplômés, a-t-il ajouté. Avant de relever que cela va contribuer à résoudre le problème de chômage chez les jeunes diplômés.

Coupure du ruban symbolique lors de l'inauguration
Coupure du ruban symbolique lors de l’inauguration

Cette inauguration a été couplée avec l’officialisation du partenariat lien désormais Hetec Côte d’Ivoire à une école de commerce internationale française dénommée : Toulouse Business Schol (Tbs). Ainsi, à travers ce ‘’mariage’’ Tbs va accueillir à chaque rentrée académique certains étudiants de Hetec sur ses campus de Paris, Toulouse et de Casablanca au Maroc, a indiqué Jacques Digoud, directeur général de Tbs. Il a également ajouté que Tbs s’emploiera à la mise en place de certains programmes d’enseignement, dont le Mba chez son partenaire Hetec. Enfin, plusieurs anciens étudiants qui se sont lancés dans entrepreneuriat, après leur formation à Hetec se sont succédé, pour apporter leurs témoignages, en vue d’encourager leurs jeunes cadets à la création d’entreprises.

Narcisse Angan


Séminaire sur Désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants : L’expérience ivoirienne reconnue comme une référence

 

Fidèle Sarassoro, directeur de l'Addr
Fidèle Sarassoro, directeur de l’Addr

L’expérience de la Côte d’Ivoire dans le cadre du processus de Désarmement, démobilisation et la réintégration (Ddr) post-conflit des ex-combattants qui a court, a été reconnue comme une référence. C’était au terme du séminaire international tenu du 4 au 5 novembre dernier à Abidjan, portant sur le thème: « Désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants, l’expérience de la Côte d’Ivoire : Bilan, enjeux et perspectives ». Selon le général Lamine Cissé, ex-Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, le ratio ex-combattant / arme collectée qui est de 0,65, obtenue par l’Autorité pour le Désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr) en deux années d’action, constitue une performance rarement égalée en Afrique.
Il salué l’innovation de taille apportée par l’Addr dans la conduite dudit processus en incluant le volet « resocialisation ». Qui consiste en une éducation, un suivi psychologique des ex-combattants, en leur inculquant certaines valeurs de la société (le vivre ensemble, le savoir-être…), pour une intégration parfaite au sein de la communauté.

Le directeur de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), Fidèle Sarassoro a pour sa part annoncé un effectif de 74 068 (92% d’hommes et 8% de femmes) d’ex-combattants recensés jusqu’à la date du 3 novembre 2014. Il a ajouté que la moitié de cet effectif à plus de 35 ans d’âge et 60% a un faible niveau d’instruction. Avant d’indiquer que ce sont au total 18 261 armes, dont 71% de fusils fonctionnels et 819 192 munitions de petits calibres qui ont été collectées à cette même date. Ce sont plus de 44 000 ex-combattants, soit 60% de l’effectif recensé qui ont été réintégrés jusqu’à ce jour.
Comme perspectives, Fidèle Sarassoro a recommandé la consolidation des acquis de l’Addr, à travers l’élaboration de modes opératoires et de conventions, pour le suivi des activités avec des structures nationales et assurer une pérennité dans le temps.
Le programme Ddr qui s’étend sur la période 2012-2015 a un budget de 92 719 718 846 francs Cfa, dont 53% financés par l’Etat de Côte d’Ivoire, a souligné le premier responsable de l’Addr en Côte d’Ivoire.

Une visite de terrain a eu lieu à Bouaké (au centre du pays), où les partenaires et experts ont pu toucher du doigt les actions menées par l’Addr à l’endroit des ex-combattants déjà bénéficiaires du programme.

Des ex-combattants bénéficiant du programme Ddr
Des ex-combattants bénéficiaires du programme Ddr

Ce processus a contribué à l’instauration d’un climat de paix et favorisé la croissance économique
Le ministre Délégué auprès du Président de la République chargé de la défense, Paul Koffi Koffi a relevé que le processus Ddr a contribué à la restauration d’un climat sécuritaire et favoriser la cohésion sociale, la réconciliation, ainsi que la croissance économique en Côte d’Ivoire.
Selon lui, le rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale 2013 de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) indique que l’activité économique en Côte d’Ivoire a enregistré un taux de croissance de 9,8%, après un repli de 4,7% en 2011, due essentiellement au retour de la sécurité sur l’ensemble du territoire et à la relance des investissements.

La Représente spéciale du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Aïchatou Mindaoudou a traduit l’engagement de l’organisation aux côtés de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr). Elle a souhaité des efforts financiers à l’endroit de l’Addr pour tenir l’échéance du 15 juin 2015.

Relevant que le processus Ddr revêt une dimension politique, militaire, sécuritaire, humanitaire et socio-économique, il a donné l’assurance aux différents partenaires du prix qu’attache le gouvernement au plus haut niveau.
Il a évoqué la nécessité d’un relais du Ddr aux structures étatiques compétentes en matière de formation et d’emploi, en renforçant au besoin leurs capacités. Une planification inclusive de la stratégie de sortie.

Cérémonie de remise symbolique de Kits aux ex-combattants ayant déposés les armes et encasernés
Cérémonie de remise symbolique de Kits aux ex-combattants ayant déposés les armes et encasernés

Perspectives et suggestions
Comme suggestions, plusieurs experts et praticiens ont recommandé un travail en harmonie entre les Etats en cas de nécessité, dans la conduite des programmes Ddr, pour tenir compte du retour et du traitement des exilés etc., surtout que des conflits ont une dimension transfrontalière.
Ils ont également souhaité que telles rencontres d’échanges, d’information et de partage d’expériences sur le Ddr se multiplient tirer des enseignements, adopter les meilleures modèles, corriger et combler respectivement les éventuelles erreurs et insuffisances. Non sans appeler à la consolidation de certains acquis pour entrevoir de meilleures perspectives.

Organisé par l’Addr en étroite collaboration avec l’Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), cette encontre internationale qui a enregistré plusieurs participants venus d’Afrique, d’Europe et d’Amérique a été une plate-forme d’échanges, de partage et d’enrichissement de l’expérience ivoirienne, en matière de Ddr.

Narcisse Angan